Autre anecdote ou expérience que je peux vous compter.
Celle-ci ne me concerne pas vraiment directement mais disons que j’en ai été témoin.
J’avais 15-16 ans. Et nous étions invités à diner avec ma mère, chez un ami de mon beau père. C’était dans les ivelynes, près de Saint Ange.
Cet ami en question avait enménagé dans la région quelques mois auparavant. Il avait loué une maison meublée.
Nous sommes arrivés chez lui. La maison était en fait une ancienne menuiserie spécialisée dans la fabrication de cercueils. L’atelier était attenant et était encore fourni de cercueils en cours de fabrication. Au fond de la cour, encombrée d’herbes folles très hautes, Caché derrière un arbuste, une porte menait dans un appentis où se trouvait un four qui servait de crématoire pendant et après la guerre. Tout cela n’était pas très accueillant et nous avions un léger frisson dans le dos. D’autant que nous avions visité tout ça avant d’entrer et que la charpente visible de l’atelier avait étrangement la forme d’un squelette.
L’habitation elle-même etait aménagée dans une ancienne écurie et s’ouvrait donc par une vieille porte à double battants en bois. Sur la porte, des traces de sang ; car l’homme avait décroché le matin même un oiseau qui avait été cloué par les ailes pendant son absence.
Il nous a dit avoir également trouvé des oiseaux morts dans sa cheminée, des pattes de poules et des bocaux avec des crapauds.
Nous sommes entrés pour diner. Au lieu d’une maison meublée, en fait, il s’était installé dans les meubles et les affaires de l’ancien propriétaire.
Le propriétaire avait en fait quitté les lieux avec juste ce qu’il avait sur le dos, Laissant derrière lui ses vêtements, ses meubles, ses économies dans l’armoire, son vin dans la cave et tous les souvenirs qui peuvent meubler une maison où l’on vit. Il était même parti en laissant son assiette et son repas sur la table. Seul mouvement dans la maison, la grande étagère de la salle à vivre avait été basculée sur la table ou le repas était resté. Le proprio est parti s’installer en tant que boulanger dans le sud (il etait ingénieur, si je me souviens bien) et n’a jamais voulu faire de commentaire sur ce qu’il avait vécu dans la maison ni sur les raisons de son départ.
Nous avons trouvé des enregistrements dans une chambre à l’arrière de la maison. Il y avait des sons étranges et on entendait l’homme s’adresser à quelque chose ou quelqu’un. Il y avait également deux photos encadrées, qui montraient la porte fenetre de derrière avec quelqu’un dehors, la main sur la poignée. Mais ce n’était qu’une silhouette noire entourée d’une aura blanche faite de « petites flammeches ».
Vous allez dire, elle nous pète un plomb la magda… mais je vous assure que je ne fais que relater cette soirée. Autant vous dire que nous avons passé le repas avec le dos herissé et que nous étions soulagés de sortir de là…
Bravo pour le courage de ceux et celle qui ont lu tout le pavé !!